logo policePolice cantonale bernoise
28 mars 2022
Aperçu des communiqués

Canton de Berne: Recul du nombre d’infractions dénoncées l’an dernier

Le nombre d’infractions enregistrées en 2021 dans le canton de Berne se trouve à son niveau le plus bas depuis l’introduction de la statistique policière de la criminalité. La criminalité numérique, toujours en hausse, est désormais présentée dans le détail. Aussi bien le nombre d’infractions contre le patrimoine que le nombre d’infractions avec violence ont diminué. Toutefois, davantage de mineurs ont été dénoncés pour des infractions de violence. De fait, la violence juvénile constitue désormais un nouveau point fort du travail de la police.

Pour l’année 2021, la statistique policière de la criminalité (SPC) du canton de Berne recense au total 63’661 (-9%, année précédente : 69’910) actes passibles de sanctions pénales. Il s’agit de la valeur la plus basse depuis l’introduction de cette statistique en 2008. Sur l’ensemble des infractions, 81,4% (51’813, année précédente : 54’869) concernent le code pénal (CP), 14,4% (9’178, année précédente : 11’854) la loi sur les stupéfiants (LStup) et 4,2% (2’670, année précédente : 3’187) la loi sur les étrangers et l’intégration (LEI). En ce qui concerne les délits contre la vie et l’intégrité corporelle, un taux d’élucidation de 90,8% a été atteint. Au total, 39,0% de toutes les infractions au CP ont pu être élucidées. Désormais, les statistiques concernant les infractions et les modi operandi dans le domaine de la « criminalité numérique » sont présentées de manière détaillée.

Recul des infractions contre le patrimoine, nouvelle baisse des vols par effraction

Un léger recul des infractions contre le patrimoine est constaté (36’584 infractions, -4%). Comme l’année précédente, une baisse des vols est enregistrée (14’475 infractions, -4%). En particulier, le nombre de vols par effraction (2’389 infractions, -15%) a de nouveau diminué, avec notamment moins de vols par effraction au sein de maisons individuelles et d’immeubles. Des baisses ont également été enregistrées, entre autres, pour les vols par effraction de véhicules (428 infractions, -18%), les vols à la tire (800 infractions, -14%), les vols par introduction clandestine (1’109 infractions, -11%), ainsi que les vols de véhicules présentés de façon séparée (6’168 infractions, -1%). En revanche, les vols sur/dans les véhicules (1’228 infractions, +22%) ont augmenté. Enfin, à côté des vols, une diminution des infractions de vandalisme (7’620 délits, -9%) a encore été constatée.

Recul des infractions de violence, mais hausse de la violence juvénile

Pour la première fois depuis 2018, un recul a été enregistré pour les infractions de violence (4’423 infractions, -8%), la part de la violence grave étant de 4,0% (176 infractions, -6%). Outre trois homicides consommés et dix tentatives d’homicide, ce chiffre comprend par exemple aussi les lésions corporelles graves dont le nombre enregistré (77 infractions, -6%) est inférieur à celui de l’année dernière. Dans le domaine des infractions de violence d’intensité moyenne (3’075 infractions, -8%), il y a eu moins de brigandages (224 infractions, -19%) et moins de lésions corporelles simples (478 infractions, -27%). Il est réjouissant de constater que le taux d’élucidation dans la catégorie des brigandages a pu être augmenté de 35,0% à 58,4%. Ainsi, dans plus de la moitié des cas de brigandages, l’auteur a été retrouvé et dénoncé.

Dans l’espace public, 427 infractions de violence ont été enregistrées en moins. La lutte contre la violence dans l’espace public reste un objectif central de la Police cantonale bernoise. L’accent est désormais mis sur la violence juvénile, car une nette tendance à la hausse est constatée dans ce domaine. Le nombre de jeunes signalés pour lésion corporelle grave, brigandage, agression et voies de fait a notamment fortement augmenté. D’une part, il s’agit de contrer cette évolution par des mesures répressives. D’autre part, la présence policière en uniforme, mais aussi avec de jeunes patrouilles en civiles, est renforcée dans les lieux où les jeunes sont plus nombreux. Par ailleurs, des modules de prévention sont proposés dans les écoles. « L’échange régulier avec les jeunes est très important pour nous. Il est essentiel que les évolutions problématiques soient détectées à temps afin que nous puissions agir en conséquence. A cet égard, le contact étroit avec les parents et une bonne collaboration avec les différents partenaires, tels que les communes, les écoles et le Ministère public des mineurs, jouent entre autres un rôle central », explique le commandant Christian Brenzikofer, en poste depuis janvier.

Moins de délits dans les domaines de la violence domestique et de l’intégrité sexuelle

Après avoir montré davantage d’infractions dénoncées en 2020 dans le domaine de la violence domestique, les statistiques indiquent désormais pour 2021 une légère baisse de 4% (1’497 infractions au total). Les viols, les menaces, les insultes et les contraintes ont par exemple été moins nombreux. En revanche, les voies de fait ont à nouveau augmenté (601 infractions, +10%), ainsi que les actes d’ordre sexuel avec des enfants (37 infractions, +37%). Le nombre d’interventions policières en lien à la violence domestique n’ayant pas conduit à des plaintes continue d’augmenter (687 interventions, +32%).

Dans le domaine de l’intégrité sexuelle, il a été enregistré un peu moins d’infractions que l’année précédente (838 infractions, -2%). Les dénonciations de cas de pornographie ont en particulier diminué (291 délits, -14%). En revanche, on constate une augmentation surtout en ce qui concerne le harcèlement sexuel (216 délits, +19%).

La cybercriminalité à nouveau en hausse

La tendance à la hausse de la criminalité numérique depuis quelques années se poursuit (3’885 infractions, +28%). Ceci est en particulier observable dans le domaine des cyberdélits économiques qui représentent 90% de toutes les infractions de la criminalité numérique. Par exemple, des hausses de dénonciations pour escroquerie (2’026 infractions, +27%), pour blanchiment d’argent (717 infractions, +43%), pour utilisation frauduleuse d’installations de traitement de données (365 infractions, +62%), ainsi que pour extorsion (118 infractions, +115%) ont été constatées. En revanche, une baisse des cas de pornographie (263 infractions, -16%), de diffamation (30 infractions, -39%), d’injure (22 infractions, -41%) et de calomnie (18 infractions, -36%) a été enregistrée dans le domaine cybernétique.

Moins de personnes prévenues au total

Au total, 14’351 personnes ont été dénoncées pour infraction à la loi, soit 12% de moins que l’année précédente (16’253 personnes). Des reculs ont été enregistrés chez les adultes de plus de 24 ans inculpés (-8%, 6’190 inculpés), mais aussi et surtout chez les jeunes adultes de 18 à 24 ans inculpés (-15%, 1’693 inculpés). Le nombre de mineurs dénoncés pour des infractions au CP n’a pas diminué (+1%, 1’413 prévenus).

Moins d’infractions à la loi sur les stupéfiants et à la LEI

En 2021, à nouveau, une baisse des infractions en lien à la loi sur les stupéfiants (-23%, 9’178 infractions) a été constatée.

La baisse affichée des infractions à la loi sur les étrangers et l’intégration (-16%, 2’670 infractions) est en premier lieu due à une diminution des infractions au sein des catégories entrée/sortie et séjours illégaux ainsi que encouragement de l’entrée/sortie ou du séjour illégal.

(jrg)

Partager